L’entreprise regorge d’experts en court-circuitages. Ces courts-circuits font souvent beaucoup d’étincelles, et peuvent même, s’ils se multiplient faire griller toute l’organisation. Ils faut absolument les supprimer pour garder la motivation des équipes. C’est également un enjeu de responsabilité pour le manager.
Les trois grands types de courts-circuits dans les organisations
Il existe trois types de court circuits :
1/ Du haut vers le bas : c’est le dirigeant ou le cadre qui court-circuite son N-1 ou son N-2 pour répondre en direct à un collaborateur ou à un client,
2/ du bas vers le haut : c’est le collaborateur qui shunte la hiérarchie pour donner une information ou faire une demande à la direction,
3/ Latéral : court circuiter ses collègues pour une prise de décision qui devrait être collective.
Pourquoi cette pratique du court-circuitage ?
On peut identifier les raisons suivantes, pas toujours très avouables :
1/ être efficace. Mais cela empêche-t-il d’informer les personnes qui doivent l’être ?
2/ se « faire mousser » auprès de son supérieur hiérarchique,
3/évincer des collègues perçus comme des concurrents,
4/ faire passer son propre objectif, sa propre décision au détriment d’autres solutions.
Les nombreux dégâts occasionnés par ces courts-circuits dans la communication
Le court-circuitage peut causer de nombreux dégâts collatéraux, car la rapidité et l’absence de consultation peuvent conduire à de mauvais choix.
Les deux conséquences principales sont :
– l’installation d’un climat délétère car les personnes écartées n’auront certainement pas une réaction très positive,
– le risque de déresponsabiliser les personnes court-circuitées en les dessaisissant de sujets qui relèvent d’elles.
On perçoit les risques en cascades : souffrance, absentéisme, sous-productivité …
Comment mettre en place une bonne communication ?
Dans un premier temps, il faut essayer de comprendre pourquoi les courts-circuitages existent, surtout s’ils sont nombreux. C’est l’occasion de revoir les modalités de communication et de prise de décision.
Ensuite, pour mettre fin à ces pratiques, il faut actionner un levier classique en management : l’exemplarité.
Une fois annoncé que les courts-circuitages ne sont pas admissibles, chaque manager de la ligne hiérarchique, y compris le top management doit s’auto-réguler et systématiquement pointer et sanctionner les courts-circuits quelle qu’en soit la motivation, et la direction.
Le court-circuitage est une mauvaise pratique managériale. Les managers doivent savoir utiliser les bons circuits, pour éviter les étincelles, les surchauffes, les pannes et même les électrocutions !