Une des missions principales du manager responsable, c’est de fédérer une équipe, autour d’un projet commun.
C’est souvent une de ses plus grandes questions, quasi au quotidien car il (ou elle) sent bien qu’il n’y a pas de recettes magiques ou de méthodes prêtes à l’emploi.
La difficile motivation au travail
Comment obtenir cet état d’esprit, cette envie de contribuer, d’aller de l’avant, de se surpasser chez mes collaborateurs ?
Alors qu’ils n’ont pas forcément choisi leurs métiers, qu’ils connaissent des hauts et des bas dans leurs vies personnelles, et que nos affinités sont au final assez limitées ?
Un grand classique est d’aller chercher l’inspiration dans le monde du sport. C’est très inspirant à la condition de renoncer à plaquer des modèles, car ce qui marche avec des skieurs ou des athlètes par définition volontaires et motivés pour la réussite risque d’être beaucoup moins efficient dans le monde du travail.
Je propose de s’inspirer des très riches travaux de Michael Apter, docteur en psychologie. Michael Apter a travaillé pendant des décennies sur la motivation, avec une vision dynamique du sujet. On peut se référer à son ouvrage : Reversal Theory : The Dynamics of Motivation, Emotion and Personnality paru en 2007 chez Oneworld Publications.
La théorie du renversement pour retrouver la motivation dans l’entreprise
Cette théorie propose une représentation (voir figure infra) des émotions selon deux axes :
– l’axe de l’hédonie entre plaisir et déplaisir
– l’axe de l’activation entre bas et haut niveaux d’activation. On peut ainsi identifier 4 pôles : la relaxation, l’excitation, la passivité et l’anxiété.
Apter observe que nous sautons à tout moment d’un état à l’autre, ce qu’il décrit comme le renversement de l’état psychologique.
Ce qui est intéressant c’est de réfléchir aux zones qui se dessinent entre ces pôles.
4 grands sportifs et coaches : Philippe Bobin , Richard Dacoury, Stephane Diagana et Didier Marlier proposent d’en identifier 4 dans un article paru en 2009 dans L’Expansion Management Review :
- – La zone de « dépression » entre passivité et anxiété
- – La zone de « stress » entre excitation et anxiété
- – La zone de » récréation » entre relaxation et passivité
- – La zone de « performance » entre relaxation et excitation