Bien décider, quand le processus compte autant que le résultat

En un clin d'œil

En stratégie, quand on pense décision, on pense résultat. C’est une erreur grossière car si le choix final est bien sur important, la façon dont on a élaboré la décision est essentielle et apprenante. Le comprendre, c’est décider en leader réflexif.

Dans la prise de décision, il n’y a pas que le résultat qui compte

Dans les entreprises françaises, quand il s’agit de faire un choix, le focus est largement mis sur le résultat. En témoignent de nombreuses petites phrases souvent entendues : « Il n’y a que le résultat qui compte », « La fin justifie les moyens », et le fameux : « Je ne veux pas savoir », sous-entendu : « Je ne veux pas connaitre la façon dont on va procéder pour atteindre l’objectif fixé ».

Le management français est clairement orienté résultat, mettant le processus y conduisant au second plan, mais décider en leader, c’est de ne pas oublier de considérer la valeur du procédé.

Le processus de décision qui conduit au résultat est un résultat

Le chemin qui conduit au résultat délivre une grande valeur. C’est ce que restituent des études conduites dans différents milieux (Quick et Feldmann par exemple).

Que nous disent-elles ? Que se focaliser sur le résultat, c’est occulter le plaisir de la découverte, la constitution d’une équipe ou d’une communauté, la notion d’apprentissage … Et d’ailleurs, pour se convaincre de l’ importance du processus, on peut observer que, dans des activités comme le sport de haut niveau, les investissements financiers …, les meilleurs s’y intéressent davantage qu’aux résultats.

Une matrice pour progresser dans la compréhension du processus décisionnel

Je propose de confronter les deux éléments d’une action : processus et résultat. Quel serait le plus important ? Comment ? Et dans quelle mesure ?

Construisons une matrice simple pour évaluer les différents scénarios 

On voit dans cette matrice que les deux éléments sont interdépendants mais pas déterminés l’un à l’autre. Ne penser qu’au résultat, c’est se priver des bénéfices qu’apporte la construction d’un processus : de l’apprentissage, des relations … Ne penser qu’au processus, c’est prendre le risque de « faire son boulot » en oubliant l’objectif.

Les deux doivent donc être considérés pour une performance pérenne et globale.

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