Nous connaissons tous ces « images ambigües », qui selon le point de vue adopté représentent deux figures différentes.
Suis-je entrain d’observer un lapin ou un canard ?
…un profil humain ou un vase ?
…un arbre ou des animaux sauvages ?
Ces images constituent de parfaites métaphores de ce que j’appelle « l’art du pivot ».
« Suis-je entrain de vivre un échec ou une opportunité ? »
Le fait de traverser une difficulté et de l’identifier comme une occasion de rebondir plutôt que comme un coup du sort, est profondément lié à l’état d’esprit de l’individu.
A une extrême, on peut trouver des individus qui considèrent que leurs vies sont entièrement soumises au destin (ou à une instance supérieure). Une vision dans laquelle l’humain n’a pas de vraie marge de manœuvre.
D’un autre côté, certains se sentent entièrement capables de modeler la réalité selon leurs souhaits.
Que l’on adopte l’un ou l’autre point de vue – ou l’une des nuances possibles entre les deux, il est certain que nous n’avons que peu d’options, face à un désagrément :
- Refuser la réalité et s’enfermer dans le déni, la dénégation, la dissimulation, le mensonge ou l’oubli.
- Accepter le réel de manière passive
- Exercer sa liberté et reprendre la main sur une situation
- Cette dernière possibilité repose en grande partie sur la pratique de l’art du pivot.
- Changer de point de vue pour reprendre du pouvoir.
La croyance qu’il est possible de mettre en œuvre des actions pour atteindre un objectif n’est pas innée. On peut même proposer une feuille de route en huit étapes, pour en adopter progressivement les principes.
La feuille de route
#1 : J’accepte le principe du biais de perception
Un autre point de vue sur la situation est envisageable
#2 : Je me questionne…
« Et si c’était le moment de… ? »
#3 : Je transmute la situation
Comme dans l’art japonais du Kitsungi : on répare un bol cassé avec de l’or.
#4 : J’arrête les ruminations
Se lamenter ne permet pas de changer le passé
#5 : Je renonce à la perfection
S’inspirer un peu plus de la théorie du 20/80, ou Loi de Pareto.
#6 : J’apprends à déléguer
Faire confiance à l’autre est crucial dans la construction de son propre pouvoir d’agir.
#7 : Je cultive l’affirmation de moi
C’est le moment d’oser être pleinement soi-même.
#8 : Je me traite avec bienveillance.
Que dirait une « meilleure amie » dans ce cas ?
L’art du pivot nous redonne du pouvoir, car il nous sort de la croyance en une issue prédéterminée. Il donne à voir les alternatives possibles et le moyen de les ancrer dans le réel.
Aller plus loin
Pour aller plus loin dans cette réflexion et comprendre mieux les 8 étapes du pivot, vous pouvez lire mon article sur Harvard Business Review : L’art du pivot : La clé pour retrouver le pouvoir d’agir