Le risque de voir un sujet politique s’installer à table, autour d’un apéro festif ou du dessert de Noël n’est pas à exclure et pour certains d’entre nous, cela nécessite un minimum de préparation mentale. En effet, que ce soit en famille ou au travail, la notion de sérénité dans les discussions politiques est souvent illusoire.
Je vous propose donc ces 7 stratégies, pour gérer la situation si des thématiques houleuses sont abordées lors d’un moment convivial.
1. L’approche frontale
« Je n’ai pas envie de parler de cela, on peut parler plutôt de […] ?» « Ce sujet me met mal à l’aise, peut-on passer à autre chose ? » L’objectif est de tuer dans l’œuf une discussion qui pourrait virer au conflit. Cela nécessite d’avoir dans la poche l’un ou l’autre sujet vers lesquels rebondir.
2. Réorienter vers des thèmes moins sensibles
Certains sujets sont moins controversés que d’autres, comme l’égalité professionnelle, l’éducation, ou l’analyse de figures médiatiques pourquoi pas.
En fonction de ce que vous connaissez de vos interlocuteurs, vous pouvez tenter une redirection de la conversation vers un terrain non-miné.
3. Inspirez-vous de la communication non-violente
L’un des outils de la CNV consiste à dire « je », plutôt que le « tu », lorsqu’on partage une opinion. Cette approche vous permet d’exprimer un point de vue divergeant sans pour autant attaquer votre interlocuteur dans ses propres convictions.
4. Ne cherchez surtout pas à convaincre
Même si votre interlocuteur, selon vous, a complètement tort, je vous recommande d’éviter cet écueil : vouloir le faire changer d’avis. C’est probablement peine perdue, et c’est précisément ce qui risque de vous faire « monter dans les tours ».
5. Utilisez l’humour comme outil de désamorçage
Le rire peut être un excellent moyen de dédramatiser et même de réorienter dans une direction différente. Par exemple, une rupture complète avec le sujet du moment peut retourner l’atmosphère et détendre tout le monde.
« À propos, vous avez remarqué qu’on ne voit jamais de bébés pigeons en ville ? »…
6. Préparez un stock de « sujets de secours »
Si vous savez que certains sujets sensibles risquent d’être mis sur la table, n’hésitez pas à préparer quelques thèmes plus faciles en cas de besoin : les prochains plans de vacances, le prochain gros projet commun, la recette du repas, le vol de la Joconde en 1911…
7. S’extraire de la conversation
Si la tension monte malgré tout, n’hésitez pas à vous retirer poliment et discrètement de la conversation, jusqu’à ce qu’elle s’épuise d’elle-même : vous n’aviez pas quelque chose à chercher à la cuisine, dans la voiture ou dans votre bureau ?
- Pour aller plus loin, vous pouvez lire mon article sur Harvard Business Review : Comment parler sereinement de politique au travail ?